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avec leur peau et leur chair : « S’ils n’eussent été gelés aussitôt que tués, la putréfaction les aurait décomposés ; et, d’un autre côté, cette gelée éternelle n’occupait pas auparavant les lieux où ils ont été saisis, car ils n’auraient pas pu vivre sous une pareille température : c’est donc le même instant qui a fait périr les animaux et qui a rendu glacial le pays qu’ils habitaient. »

Il a dit plus tard : « Je ne pense pas qu’il y ait eu un changement de climat. Les éléphants et les rhinocéros[1] de Sibérie étaient couverts de poils épais, et pouvaient supporter le froid aussi bien que les ours et les argalis ; et les forêts dont ce pays est couvert à des latitudes fort élevées leur fournissaient une nourriture plus que suffisante[2]. »

    fibres les plus grossières de leurs chairs durcies. — Voyez Novi Commentarii Acad. sc. imp. Petrop. an. 1773.

  1. Voyez la note 2 de la page précédente.
  2. Rech. sur les oss. foss., t. II, p. 245. — Cette circonstance d’un éléphant couvert de poils avait aussi beaucoup frappé M. de Laplace. « Toute hypothèse fondée sur un déplacement considérable des pôles à la surface de la terre doit, dit-il, être rejetée… On avait imaginé ce déplacement pour expliquer l’existence des éléphants