Page:Flourens - De la longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe (1855).djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 147 —

les poissons en un seul groupe, celui des vertébrés ; à réunir les testacés et les mollusques en un autre, celui des mollusques ; les crustacés et les insectes, en un troisième, celui des articulés, et qu’à ajouter un quatrième groupe, celui des zoophytes ; et encore l’indication de celui-ci se trouve-t-elle dans Aristote : « Les orties de mer, dit Aristote, ne sont point du genre des testacés, et sont plutôt hors des genres que nous avons définis. Ce sont des êtres dont la nature est équivoque entre la plante et l’animal[1]. »

On voit combien la classification de Cuvier et celle d’Aristote se rapprochent l’une de l’autre : se rapprocheraient-elles ainsi, si le règne animal avait varié, si les espèces avaient changé, si le règne animal, étudié de nos jours par Cuvier, n’était pas le même, absolument le même que le règne animal qu’étudiait, il y a deux mille ans, Aristote ?

2o Des causes violentes et brusques. J’entends par causes violentes les causes

  1. Hist. des Anim. — On ne pouvait mieux indiquer la nature zoo-phyte.