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pèce n’existe sans un grand nombre de variétés[1]. »

Les races sont les variations des touches accessoires de l’espèce.

Il y a, dans chaque espèce, deux tendances très-manifestes : 1o la tendance à varier dans certaines limites, et 2o la tendance à léguer de génération en génération les modifications acquises par une première.

1o De la tendance de l’espèce à varier dans certaines limites. Rien de plus marqué que cette tendance. Sous le même climat, dans le même lieu, dans la même portée, on trouve souvent, on trouve presque toujours, des petits de taille, de couleur, de conformation différentes : on en trouve de petits, de grands, à oreilles droites, à oreilles pendantes, à poil court, à poil long, etc. ; « aucun individu ne ressemble parfaitement à un autre, » comme le dit Buffon.

Encore une fois, rien de plus manifeste que la tendance ; mais rien aussi de plus manifeste

  1. T. III, p. 418.