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que les limites de la tendance : des oreilles droites ou pendantes, un poil long on court, ne sont que les caractères superficiels, les touches accessoires de l’être. Le caractère profond, celui qui fait la réalité et l’unité de l’espèce, savoir la fécondité continue, ce caractère n’est point affecté, n’est point atteint. Tous ces individus à poil long, à poil court, à oreilles droites, à oreilles fléchies, etc., sont féconds entre eux, et féconds d’une fécondité continue.

On définissait l’espèce : une collection d’individus plus ou moins semblables entre eux, et tous venus les uns des autres ou de parents communs. J’ai fait voir que la ressemblance n’est qu’une condition secondaire ; la condition essentielle est la descendance : ce n’est pas la ressemblance, c’est la succession des individus qui fait l’espèce[1].

2o De l’hérédité ou tendance de l’espèce à léguer, de génération en génération, les modifications acquises par une première. Si les

  1. Voyez mon Histoire des travaux de Cuvier.