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Je ne parle point ici du climat, de la nourriture, de la température, de la domesticité. L’influence de toutes ces causes sur la variation des espèces, c’est-à-dire sur la production des races, est trop connue pour que je m’y arrête. Je fais seulement remarquer que ce ne sont là que de simples causes médiates, éloignées, externes, et qui n’ont d’effet que parce que les causes immédiates, prochaines, internes, se prêtent à cet effet et le favorisent, Le climat, la nourriture, la température, auraient beau agir : si l’espèce n’avait pas une certaine tendance à varier, elle ne varierait pas ; et, de même, sans une certaine tendance à la transmission des variations acquises, ces variations finiraient avec l’individu et ne feraient point race. Tout le mécanisme de la formation des races roule sur ces deux causes internes : la tendance de l’espèce à varier, et la transmission des variations acquises.

Mais ces deux forces réunies, la tendance primitive à variation et la transmission successive des variations acquises, jusqu’où vont-