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elles ? Vont-elles jusqu’à faire sortir une race de son espèce, jusqu’à faire que cette race ne soit plus féconde avec les autres races de son espèce ? Nullement.

Toutes nos races, et le nombre en est presque infini, de chiens, de chevaux, de brebis, de chèvres, etc., sont, dans chaque espèce, fécondes entre elles, et continûment, indéfiniment fécondes.

L’espèce n’est point une race ; ce n’est point celle-ci plutôt que celle-là ; ce n’en est point une préférablement aux autres, et c’est là ce qu’il faut bien remarquer : l’espèce est un ensemble donné de races.

Toutes les races de chiens composent l’espèce du chien, toutes les races de chevaux celle du cheval, toutes les races de chèvres celle de la chèvre, etc., etc.

Et toutes ces races ont également, pour souche et pour limites, l’espèce. Toutes viennent de l’espèce et aucune n’en sort. Toutes en viennent par la génération, et toutes y restent attachées par la génération, par la communauté de sang, de germe, de reproduction.