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« Lorsque, dit Buffon, après des siècles écoulés, des continents traversés,… l’homme a voulu s’habituer à des climats extrêmes et peupler les sables du Midi et les glaces du Nord, les changements sont devenus si grands et si sensibles, qu’il y aurait lieu de croire que le Nègre, le Lapon et le Blanc forment des espèces différentes, si l’on n’était assuré… que ce Blanc, ce Lapon et ce Nègre, si dissemblants entre eux, peuvent cependant s’unir ensemble, et propager en commun la grande et unique famille de notre genre humain : ainsi leurs taches ne sont point originelles ; leurs dissemblances n’étant qu’extérieures, ces altérations de nature ne sont que superficielles, et il est certain que tous ne font que le même homme, qui s’est verni de noir sous la zone torride, et qui s’est tanné, rapetissé par le froid glacial du pôle de la sphère[1]. »

En résumé, il y a des caractères superficiels, et ces caractères superficiels varient ; mais il

  1. T. IV, p. 110.