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Bonnet a coupé jusqu’à quatre ou cinq fois la patte d’une salamandre, et cette salamandre a reproduit autant de fois sa patte.

J’ai coupé les pattes de plusieurs salamandres, tantôt dans la continuité, et tantôt dans la contiguïté, c’est-à-dire tantôt en retranchant une partie du bras ou de l’avant-bras, et tantôt en désarticulant l’avant-bras du bras ou le bras de l’épaule. Dans les deux cas, la reproduction a été complète.

J’ai fait l’anatomie des nouvelles pattes, et j’y ai trouvé les mêmes os que dans les pattes primitives : dans les pattes de devant, un humérus, un radius et un cubitus, un carpe, un métacarpe et quatre doigts ; dans les pattes de derrière, un fémur, un tibia et un péroné, un tarse, un métatarse et cinq doigts ; j’y ai trouvé les mêmes muscles, les mêmes vaisseaux, les mêmes nerfs, etc.

La queue se reproduit, comme les pattes, quand ou l’a coupée, et la queue reproduite a des vertèbres, et les mêmes vertèbres que la queue première.

La reproduction des pattes est à peu près