il y a par milliers de diverses coquilles pétrifiées, si près rune de l’autre, que l’on ne sauroit rompre le roc d’icelles montaignes en nul endroit, que l’on ne trouve quantité desdites coquilles, lesquelles nous rendent tesmoignage que elles… ont été pétrifiées en mesme temps que la terre et les eaux où elles habitoient furent aussi pétrifiées[1]. »
Leibnitz fut chargé, vers 1680, d’écrire l’histoire des princes de Brunswick. De l’histoire de ces princes, il passa à celle du Brunswick, et de l’histoire du Brunswick à celle de la terre. C’était la tournure de son génie : cherchant, en toute chose, l’origine et la fin, et concluant, presque toujours, que les choses n’ont ni origine ni fin. J’ai déjà cité ce mot de Fontenelle, à propos de lui, « qu’on eût vu le bout des matières, ou qu’elles n’ont point de bout. »
- ↑ Œuvres de Bernard Palissy, p. 92.