désormais, tout l’effort de la géologie sera de démêler les effets distincts de ces deux grands agents[1].
Les faits dont je viens d’écrire l’histoire, au point de vue de l’époque actuelle, ont eu un historien immédiat et contemporain, Fontenelle. N’est-il pas curieux de voir comment les a jugés Fontenelle ?
La première fois qu’il en parle est en 1703, à l’occasion d’un mémoire de Maraldi sur des pierres figurées à empreintes de poissons et sur des coquillages fossiles.
« Qui peut avoir porté, dit Fontenelle, ces poissons et ces coquillages dans les terres, et jusque sur le haut des montagnes ? il est vraisemblable qu’il y a des poissons souterrains comme des eaux souterraines, et ces eaux, qui s’élèvent en vapeurs, emportent peut-être avec elles des œufs et des semences très-
- ↑ « Leibnitz, le premier, avait essayé de distinguer sur la terre des parties élevées par le feu, et d’autres déposées par les eaux. » (Cuvier, Éloge de Saussure, p. 414.)