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légères ; après quoi, lorsqu’elles se condensent et se remettent en eau, ces œufs peuvent éclore et devenir poissons ou coquillages[1]. »

La seconde fois est en 1706, à L’occasion d’une communication de Leibnitz ; et déjà, comme on pense bien, il n’est plus question de l’ascension des œufs et des semences légères. L’esprit de Fontenelle allait vite. « Il paraît à plusieurs marques, dit-il, qu’il doit s’être fait de grands changements physiques sur la surface de la terre. M. Leibnitz croit que la mer a presque tout couvert autrefois… De là viennent les coquillages des montagnes[2]. »

La troisième fois est en 1708, à propos de Stenon, et Fontenelle va bien plus loin. Il conçoit et pose la fluidité primitive (c’est-à-dire la dissolution, le délaîment dans l’eau) des couches superficielles du globe. « Des parties d’animaux terrestres ou aquatiques, des branches d’arbres, des feuilles, etc., trouvées dans des lits de pierre, même assez profonds, confirment le système de la fluidité de la

  1. Histoire de l’Académie, année 1703, p. 23.
  2. Ibid. année 1706, p. 9 et suiv.