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terre. Quel autre moyen que tout cela eût été enfermé où il était[1] ? »

Entin, en 1727, il dit : « Il y a eu de grands bouleversements sur notre globe terrestre, et surtout de grandes inondations… Il est seulement à craindre qu’on ne néglige trop désormais les nouvelles preuves qu’on découvrira d’une vérité si bien établie[2]. »

Fontenelle avait tort de craindre : quelques années après l’époque où il écrivait ces mots, Buffon publiait sa Théorie de la terre.

Et ici il est une remarque que je ne puis m’empècber de faire. Le dernier éloge qu’ait écrit Fontenelle est celui de Dufay. Dans cet éloge, il annonce Buffon. « Le choix de M. de Buffon, que proposait M. Dufay, était, dit-il, si bon, que le roi n’en a pas voulu faire d’autre. »

Singulière succession de génie et de gloire ! Fontenelle annonce Buffon ; Buffon allait être bientôt suivi de Cuvier.

  1. Histoire de l’Académie, année 1708, p. 30.
  2. Ibid., année 1727, p. 4.