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traite des eaux dont il les avait couverts ?

Ces causes sont la végétation, les glaces, les fleuves, les pluies, etc., etc.

Dès que nos continents ont été à sec, la végétation a commencé à produire des couches de terre végétale ; les hautes montagnes, les pics ont commencé à s’entourer de glaces ; les fleuves ont commencé à porter leurs dépôts à la mer, etc., etc. On peut donc se servir de ces dépôts, de ces glaces, de ces couches, etc., qui s’accroissent chaque jour encore et dont l’accroissement est réglé, dont les accroissements sont des mesures, pour mesurer le temps qui s’est écoulé depuis la dernière retraite des mers, depuis le dernier déluge.

C’est là ce que fait Deluc. Il prend, l’une après l’autre, toutes ces causes : la végétation, les glaces, les fleuves, etc. ; il les voit agir ; par leurs progrès présents, il juge de leurs progrès passés ; il les appelle ingénieusement, et avec raison, des chronomètres naturels ; et tous ces chronomètres lui donnent le même résultat, savoir, la date récente, et très-récente, du dernier déluge.