Page:Flourens - De la longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe (1855).djvu/237

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nomène si chronométrique vient se réunir à la même base chronologique[1]. »

Enfin il conclut que nos continents ne sont point anciens, que leur origine ne remonte pas à plus de cinq ou six mille ans[2], et que « le premier de nos livres sacrés, la Genèse, renferme la vraie histoire du monde[3]. »

Tel est le grand fait démontré par Deluc, et qui eût bien étonné le siècle auquel il l’annonçait, si, relativement à tous les faits de ce genre, ce siècle n’avait eu son parti pris. Buffon avait bien dit : « Depuis la fin des ouvrages de Dieu, c’est-à-dire depuis la création de l’homme, il ne s’est écoulé que six ou huit mille ans[4] ; » mais on mettait la phrase de Buffon sur le compte de sa complaisance pour

  1. Deluc : t. V, 2e partie, p. 498.
  2. « Je pense, avec MM. Deluc et Dolomieu, dit M. Cuvier, que s’il y a quelque chose de constaté en géologie, c’est que la surface de notre globe a été victime d’une grande et subite révolution, dont la date ne peut remonter beaucoup au delà de cinq ou six mille ans… » Disc, sur les révol. de la surf. du globe.
  3. Voyez t. I, p. 9 et 24 ; t. V, p. 507, etc., ou plutôt voyez tout l’ouvrage.
  4. Époques de la nature : Préambule.