Les mers se sont déplacées : les coquilles marines, répandues partout sur la terre sèche, prouvent le déplacement des mers ; le déplacement des mers prouve la formation des montagnes par soulèvement ; le soulèvement des montagnes prouve le feu central.
Ce feu intérieur, reste concentré du feu primitif qui embrasait le globe entier, tend sans cesse à réagir contre l’écorce du globe, à la soulever, à la rompre sur quelques points. « Si l’on pouvait avoir, dit très-bien M. de Humboldt, des nouvelles de l’état journalier de la surface terrestre tout entière, on serait bientôt convaincu que cette surface est toujours agitée par des secousses en quelques-uns de ses points, et qu’elle est incessamment soumise à la réaction de la masse intérieure[1]. »
C’est cette réaction incessante, cet effort constant de la masse intérieure contre la sur-
- ↑ Cosmos, t. 1, p. 237.