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bancs de l’école, le réservoir qui porte son nom, le réservoir du chyle. Harvey avait cinquante ans lorsqu’il publia le plus beau livre de la physiologie moderne, son livre sur la circulation du sang ; Buffon en avait soixante et onze, lorsqu’il écrivit le plus parfait de ses ouvrages, les Époques de la nature.

On conçoit très-bien qu’un jeune homme découvre un fait inattendu, imprévu, brillant : car que faut-il pour cela ? une pénétration prompte, une illumination soudaine, et c’est ce qu’a la jeunesse. Mais pour découvrir la circulation du sang, résultat compliqué d’une foule de faits divers, il fallait une capacité d’attention, de méditation, une puissance de combinaison qui n’appartiennent qu’à l’âge mûr.

L’esprit de l’homme est un et multiple. Il est

    riodique d’une lampe suspendue au haut de la voûte. Il reconnut l’égale durée de ses oscillations, et la confirma par des expériences réitérées. Aussitôt il comprit quel pouvait être l’usage de ce phénomène pour la mesure exacte du temps ; et cette idée ne lui étant pas sortie de la mémoire, il en fit usage cinquante ans après pour la construction d’une horloge destinée aux observations astronomiques. » Biot : art. Galilée de la Biog. univ.