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86, le troisième à 91, et le quatrième à 95. Ils ne sont guère, tous les quatre, que la répétition l’un de l’autre ; mais cette répétition ne fatigue point ; car, comme il s’agit de prouver que de la sobriété dépend la durée de la vie, plus le livre se répète et dure, plus il prouve.

L’auteur lui-même dit, avec grâce, dans sa Lettre à Barbaro : « Il est vrai que je ne vous dirai rien de nouveau quant au sujet, mais je ne vous l’ai jamais dit à 91 ans. «

En effet, dire à 91 ans : « Je vous apprendrai donc que ces jours passés, quelques docteurs de notre université, tant médecins que philosophes, sont venus s’informer à moi de la manière dont je me nourris, et qu’ils ont été bien surpris de voir que je suis encore plein de vigueur et de santé, que tous mes sens sont parfaits, que ma mémoire, mon cœur, mon jugement, le son de ma voix, mes dents n’ont pas changé depuis ma jeunesse ; que j’écris de ma main sept ou huit heures par jour, et que je passe le reste de ma journée à me promener de mon pied, et à prendre tous les plaisirs