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semblé un grand nombre d’exemples de longues vies, en compte plus de mille de cent à cent dix ans ; soixante, de cent dix à cent vingt ; vingt-neuf, de cent vingt à cent trente ; quinze, de cent trente à cent quarante ; six, de cent quarante à cent cinquante ; un de cent soixante-neuf.

L’homme veut d’abord la santé ; il veut ensuite une longue vie. Il veut ces deux biens ; et, puisqu’il les veut, il faut lui redire sans cesse que c’est de lui qu’ils dépendent.


On ne peut guère parler de Cornaro, sans rappeler Lessius.

Lessius était un très-honnête et très-savant religieux hollandais, d’une constitution aussi faible que Cornaro, qui le lut, qui s’éprit de la vie sobre, qui la pratiqua, et qui fut récompensé, comme Cornaro, de cette pratique par une vie longue.

Voici comment Lessius lui-même nous conte la chose. « De savants médecins ne jugeaient pas que je pusse vivre encore plus de deux ans. Je me prescrivis un régime qui me guérit