Page:Flourens - De la longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe (1855).djvu/46

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de plusieurs maux… Dans ce même temps, il me tomba entre les mains un écrit sur la Vie sobre, composé par un Italien, homme qui avait une grande réputation, beaucoup de biens, et encore plus d’esprit… »

Lessius lut cet écrit, avec un singulier plaisir, nous dit-il, le traduisit en latin, et y mit, comme préface, un petit traité sur les avantages de la sobriété[1].

Ce traité a toutes les qualités sérieuses et sensées qu’on y pouvait désirer. Cela persuade moins que l’enthousiasme un peu poétique et l’expression finement animée d’une douce joie.

Cornaro finit ainsi son premier Discours.

« Telle est cette divine sobriété, amie de la

  1. Hygiasticon, seu de verâ ratione valetudinis bonæ et vitæ, una cum sensuum judicii et memoriæ integritate, ad extremam senectutem conservandæ. Anvers, 1613. — On a traduit plusieurs fois en français Cornaro, et même Lessius. Voyez, sur cela, la Biographie universelle : article Cornaro. On a traduit aussi le Commentaire de Cornaro, par Ramazzini, avec deux autres ouvrages de ce dernier : L’art de conserver la santé des princes, etc.…, et l’art de conserver la santé des religieuses. Leyde, 1724. — Lessius, né (dans le Brabant) en 1554, mourut en 1623.