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nature, fille de la raison, sœur de la vertu, compagne d’une vie tempérée, modeste, noble, réglée et nette dans ses œuvres. Elle est comme la racine de la vie, de la santé, de la joie, de l’adresse, de la science et de toutes les actions dignes d’une âme bien née. Les lois divines et humaines la favorisent ; devant elle fuient, comme autant de nuages chassés par le soleil, les déréglements et les périls qu’ils entraînent. Sa beauté attire tout cœur élevé ; sa pratique promet à tous une gracieuse et durable conservation ; enfin elle sait être l’aimable et bénigne gardienne de la vie, soit du riche, soit du pauvre : elle enseigne au riche la modestie, au pauvre l’épargne, au jeune homme l’espoir plus ferme et plus certain de vivre, au vieillard à se défendre de la mort. La sobriété purifie les sens, rend l’intelligence vive, l’esprit gai, la mémoire fidèle : par elle l’âme, presque dégagée de son poids terrestre, jouit d’une grande partie de sa liberté… »

Enfin, à 95 ans, les derniers mots de son quatrième et dernier Discours nous peignent