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le plus intime de nos parties, et qui, rendant toutes ces parties plus achevées, plus fermes, rend aussi toutes les fonctions plus assurées et l’organisme entier plus complet.

Ce dernier travail, que j’appelle travail d’invigoration, se fait de quarante à cinquante-cinq ans ; et, une fois fait, il se maintient ensuite plus ou moins jusqu’à soixante-cinq ou soixante et dix.

À soixante et dix ans la vieillesse commence.

La vieillesse commence ; mais, physiologiquement parlant, que se passe-t-il alors à quoi je puisse reconnaître qu’elle commence ? Quel est le fait, quel est le caractère qui me la révèle ? Telle est la première question que je me pose.

Les anciens physiologistes distinguaient avec grande raison, dans nos organes, deux espèces, ou plutôt deux provisions de forces : les forces en réserve et les forces en usage, ou, comme ils disaient, vires in posse et vires in actu, ou, comme dit Barthez, les forces radicales et les forces agissantes.

Dans la jeunesse, il y a beaucoup de forces