Page:Flourens - De la longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe (1855).djvu/74

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fois même il le reproduit sans le citer ; mais à une certaine allure plus dégagée, plus vive, moins solennelle, on reconnaît bien vite l’auteur des Éloges. Incessu patuit

« Tout, conclut Buffon, tout concourt dans le moral à l’avantage de l’âge : » vérité qui paraîtra bien plus clairement encore, si l’on rapproche de ce tableau si reposé de la vieillesse cet autre tableau si troublé de l’âge viril, que Buffon a tracé ailleurs, et que chacun connaît :

« C’est à cet âge que naissent les soucis et que la vie est plus contentieuse ; car on a pris un état, c’est-à-dire qu’on est entré par hasard ou par choix dans une carrière qu’il est toujours honteux de ne pas fournir, et souvent très-dangereux de remplir avec éclat. On marche donc entre deux écueils également formidables… La gloire, ce puissant mobile de toutes les grandes âmes, et qu’on voyait de loin comme un but éclatant qu’on s’efforçait d’atteindre par des actions brillantes et des travaux utiles, n’est plus qu’un objet sans attraits pour ceux qui en ont ap-