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Dans les maladies de la vieillesse, le cas dominant est la résolution des forces ; et c’est alors qu’il faut éviter, du moins en général, d’employer la saignée.

Souvent la position toute particulière d’un auteur décide du tour que prend son système. Pinel, le novateur timide de notre époque, était le médecin de la vieillesse à la Salpêtrière, lorsqu’il faisait une règle générale de ne point saigner ; et Broussais, le novateur hardi de notre époque, était le médecin de nos jeunes et vigoureux soldats, au Val-de-Grâce, quand il faisait une règle générale de saigner toujours.

« N’oublions pas surtout d’insister, dit M. Reveillé-Parise, sur ce principe fondamental que la force inconnue de la vie, vis abdita quædam, diminue de plus en plus par les progrès de l’âge… » — « Tel médecin perd moins de malades qu’un autre, parce qu’il connaît à fond la constitution sénile dans son ensemble et dans ses modifications individuelles. »

« Il est, ajoute-t-il très-sensément, des méde-