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« L’homme doit être placé, dit Haller, parmi les animaux qui vivent le plus longtemps, ce qui rend bien injustes nos plaintes sur la brièveté de la vie[1]. »

Il se demande d’abord quelle peut être la limite extrême de la vie de l’homme ; et son avis est que l’homme ne vit guère moins de deux siècles : Non citra alterum seculum ultimus terminas vitæ humanæ subsistit, dit-il[2].

Il avait rassemblé, comme je l’ai déjà dit[3] un grand nombre d’exemples de longues vies. Les deux exemples extrêmes sont ceux de 152 ans, et celui de 169.

Je m’arrête un moment, à l’exemple de cent cinquante-deux ans, parce qu’il ne peut être révoqué en doute : il eut pour témoin Harvey.

Thomas Parre était du comté de Shrop, sur les confins du pays de Galles. Devenu fameux par son grand âge, le roi Charles Ier désira le voir. On le fit venir à la cour ; et là, pour lui

  1. Elementa physiologiæ, tom. VIII. lib. xxx, p. 95.
  2. Ibid., t. VIII, lib. xxx, p. 95.
  3. Page 41.