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Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/106

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gier le Danois, Automine, Bayard, Antiforre, et les Actes Royaux de France[1], l’amourachement de Carlon et d’As-

  1. Il faut reconnaître sous ce nom un célèbre roman de chevalerie en italien, Li Reali de Franza, dont la première édition parut à Modène en 1491 ; elle fut suivie de plusieurs autres ; le Manuel du Libraire en énumère dix-sept ; les deux dernières sont celles de Venise, 1094 et 1821 ; celle-ci est due aux soins de l’habile bibliographe Gamba. Ginguené, dans son Histoire littéraire d’Italie, t. IV, p. 165 et suiv., donne l’analyse de cette composition.
    Deux mots au sujet des autres romans signalés dans le même passage :
    L’Ancroie est le poëme intitulé Libro della regina Ancroja, dont l’auteur n’est pas bien connu, et qui, de 1479 à 1589, a été réimprimé au moins douze fois. Les premières éditions sont extrêmement rares. Cette épopée a été appréciée par Ginguené, Histoire littéraire d’Italie, t. IV, p. 200 ; il la trouve ennuyeuse et d’une longueur excessive.
    La Trabisonde est le poëme de la Trabisonda, attribué peut-être à tort à Fr. Tromba, et dont la première édition vit le jour en 1183 ; on en connaît quinze autres ; la dernière porte la date de 1682.
    Ogier le Danois est trop connu pour que nous nous y arrêtions ; le roman en prose qui raconte ses exploits et dont la première édition vit le jour à Paris, vers 1498, est tiré de deux poèmes français des douzième et treizième siècles, lesquels avaient été précédés par une relation latine. Le fond de ces récits est historique, mais l’imagination des trouvéres y a beaucoup ajouté. Voir l’Histoire littéraire de la France, t. XXII, p. 645-659 ; les Recherches de M. Paulin Paris, sur Ogier, dans la Bibliothèque de l’Ecole des Charles, t. III, p. 512, etc.
    Au lieu de Bayard, nous lisons Boiardo, nom de l’auteur de cet Orlando innamorato, si souvent réimprimé, et dont le savant conservateur des imprimés du Musée britanique, M. A. Panizzi, a donné, à Londres, une excellente édition à la suite du Roland de l’Arioste, 1830-1834, 7 vol. in-8.
    On attend encore une bonne traduction française de ce poème. Celles de Le Sage et de Tressan ne sont que des extraits où l’on ne s’est nullement piqué de fidélité.
    Quant à l’Antiforre, c’est le nom d’un géant qui fut mis à mort par Roland lorsque ce chevalier était banni de la cour de Charlemagne. L’histoire d’Antifor ou Antafor de Barosio et des exploits de son vainqueur, forme le sujet d’un poëme qui a été porté à quarante-deux chants. La plus ancienne édition connue est celle