Page:Fonson, Wicheler - Le Mariage de mademoiselle Beulemans, 1910.djvu/81

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ALBERT

Ben, voilà ! Surtout, Mademoiselle, n’allez pas trouver dans ce que je vais vous dire, une expression de dépit… c’est en ami, en grand ami… en ami seulement, que je vous parle… Voilà, votre mariage avec M. Séraphin… Séraphin !… Comment dirais-je…

SUZANNE

Dites… dites n’importe comment.

ALBERT

Ce mariage ne me plait pas.

SUZANNE

Ce mariage ne vous plait pas ? Pourquoi ? Séraphin est un fort brave garçon… Évidemment, il n’a pas l’élégance d’un snob ou l’allure d’un poète, mais il est sérieux et il est assez intelligent pour que, avec moi, il ait des enfants bien portants, qui n’auront jamais la méningite.

ALBERT

Vous voyez ! j’aurais mieux fait de me taire… N’en parlons plus…

SUZANNE

Non, non, parlons en… et dites-moi les motifs que vous avez pour me dire tout ça. Je suis sûre que ces motifs sont excellents.