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À UNE JEUNE ANGLAISE.

De Roméo la jeune amante
N’eut jamais un éclat si doux.

Ton sein bat, mon âme est émue ;
J’irai,… je veux,… tu disparais,
Et sur la place où je t’ai vue
Je reste plein de tes attraits.

Ainsi du haut de l’Empirée
Descend un songe gracieux,
Qui, sur son aile bigarrée,
Soudain remonte dans les cieux.

Il fuit par la porte d’ivoire,
Il n’a duré que peu d’instants ;
Mais il est cher à la mémoire
Et s’y conserve en tous les temps.