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Page:Fontanes - Œuvres, tome 1.djvu/294

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LES TOMBEAUX DE SAINT-DENIS.


LES

TOMBEAUX DE SAINT-DENIS,


OU


LE RETOUR DE L’EXILÉ.


ODE[1].


Prêtre saint, vieillard vénérable,
Daigne guider mes pas errants !
Tout dort ; et la nuit favorable
Nous cache à l’œil de nos tyrans.
Montre-moi la sombre demeure
Où du Roi, qu’en secret je pleure,
Les aïeux sont ensevelis ;
Sans témoins, souffre que j’honore
Ces tombeaux où rayonne encore
La gloire antique de nos Lis.

  1. Cette ode fut lue, le 24 avril 1817, à la séance générale des quatre académies ; mais elle était composée depuis long-temps. L’auteur suppose qu’un banni, rentré en France avant le rétablissement du culte, vent revoir l’abbaye et les tombeaux de Saint Denis : un des religieux qui appartenaient à cette antique abbaye, l’accompagne, et lui raconte la violation des sépultures royales.