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DU GÉNIE DU CHRISTIANISME.

naissait plusieurs d’agréables. L’abondance y était universelle, etc. etc[1]. »

En développant l’influence des vertus du christianisme, sur les sociétés qu’il a renouvelées, l’auteur s’est aperçu que cette religion a plus ou moins imprimé son génie dans toutes les littératures modernes. et qu’elle y a porté de nouvelles richesses, dont on peut faire encore un heureux emploi. Cette observation a fait naître une espèce de poétique chrétienne, qui peut être considérée comme la seconde partie du cet ouvrage ; mais il y a tant de points de vue à saisir et tant de questions délicates à traiter dans un pareil sujet, qu’on en rendra compte une autre fois.

Le christianisme a donné de nouveaux freins et de nouveaux aiguillons au cœur humain. C’est sous ce point de vue que l’auteur envisage dans les arts, et surtout dans la poésie des peuples modernes, les effets de toutes les passions. Lui-même a voulu peindre leur vague et leur inconstance dans le cœur d’un jeune homme qu’il appelle René, et qui ne sait où fixer ses inquiétudes. Ce roman est compris dans les études poétiques de la dernière partie : on y retrouve tout le talent qu’on aime dans Atala. On parlera des études poétiques dans un second extrait de cet ouvrage, qui paraît avec tant d’éclat et sous de si heureux auspices.



  1. Histoire philosophique des deux Indes, t. IV, p. 323, édition de 1780.