Page:Fontenelle - Œuvres de Fontenelle, Tome III, 1825.djvu/21

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solide exécute parfaitement par le parallélisme des plans dont on conçoit alors que le tourbillon est formé ; au lieu que la circulation fluide ne le peut, du moins que très imparfaitement, par les couches concentriques ; car, que selon l’idée de l’article 27, on imagine dans une couche un cercle tel que serait l’équateur sur notre globe terrestre, on concevra bien que ce cercle se meuve exactement d’occident en orient : mais un autre quelconque, tel que serait notre écliptique, n’aura plus cette direction exacte de mouvement, mais en aura une qui déclinera d’abord au nord, ensuite au sud, etc. ; et comme ces déclinaisons seront toujours d’autant plus grandes que ces cercles seront pris plus éloignés de l’équateur, il en viendra enfin un dernier qui passera par ces pôles, n’aura plus d’autre direction de mouvement que du nord au sud ou du sud au nord ; et tout ce qui pourra lui rester de la direction générale, ce sera d’avoir commencé son mouvement plutôt adroite qu’à gauche, plutôt vers l’orient que vers l’occident, ce qui est extrêmement faible. Tout cela est vrai ; mais il l’est aussi que tout le monde convient que nos six planètes ont la direction de leur mouvement d’occident en orient, malgré leurs déclinaisons bien connues ; car au fond ces déclinaisons, quelles qu’elles soient, n’empêchent pas les planètes d’arriver toujours à un point du ciel plus oriental que celui d’où elles étaient parties.

51.Nous n’avons encore vu que la force centrifuge générale du tourbillon, ou celle des couches comparées entre elles : mais s’il s’agissait de celles de deux points pris chacun dans une couche différente, ce ne serait plus la même chose, puisque la grandeur des couches