Page:Fontenelle - Œuvres de Fontenelle, Tome II, 1825.djvu/157

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culier des comètes, qui n’est pas lui-même sans difficulté.

Dans ce même recueil, il attaque trois dissertations, sur lesquelles de Mairan étant encore en province, et avant que d’être de l’académie des sciences, avait, en trois années consécutives, remporté le prix à l’académie de Bordeaux. De Mairan répondit dans le Journal des Savans en 1722. Il y convient en véritable savant de quelques fautes réelles, et par là il acquiert le droit d’être cru sur sa parole à l’égard de celles dont il ne convient pas. Hartsoëker dit dans sa préface que s’il eût eu les autres pièces, qui dans les années suivantes avaient remporté le prix de Bordeaux, il y aurait fait aussi ses remarques ; il prétendait apparemment faire entendre par là qu’il n’en voulait point personnellement à de Mairan, ni à aucun auteur particulier plus qu’à tout autre : mais il peut paraître que ce discours marque quelque inclination à reprendre, et même un peu de dessein formé. Il proteste souvent, et avec un grand air de sincérité, qu’il ne prétend donner que de simples conjectures : il serait donc assez raisonnable de laisser celles des autres en paix ; elles ont toutes un droit égal de se produire au jour, et souvent n’en ont guère de se combattre.

Nous passerons sous silence le reste de ce recueil : deux dissertations envoyées à l’académie pour le prix qu’elle propose tous les ans, l’une sur le principe, l’autre sur les lois du mouvement ; un discours sur la peste, où il prend après le P. Kircher l’hypothèse des insectes ; un traité des passions, etc. Mais nous en exceptons une pièce, à cause du grand et fameux adversaire qu’elle a pour objet, Bernoulli, dont Hartsoëker