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Page:Fontenelle - Œuvres de Fontenelle, Tome III, 1825.djvu/11

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quelque disposition particulière qu’on tâcherait d’imaginer. Mais tout au contraire, les six grands cercles sont répandus dans toute l’étendue connue du tourbillon, puisque le premier est celui de Mercure, et le dernier celui de Saturne. On peut croire qu’ils rendent un témoignage incontestable de la manière dont se peut faire une circulation de tourbillon, et que nous n’avons aucun autre témoignage, non pas même le plus faible, en faveur de l’autre circulation.

27. Voici quelle doit être la nouvelle circulation. Figurons-nous une surface sphérique, formée d’une infinité de cercles égaux, ayant tous le même centre. J’appelle cela une couche. Qu’une autre couche formée de cercles égaux entre eux, mais plus grands ou plus petits que ceux de la première, mais ayant tous le même centre que ceux de la première, enveloppe immédiatement la première, ou en soit enveloppée, et toujours ainsi de suite, il est visible que voilà une sphère entière formée. Comme il s’agit ici d’une circulation fluide, il faut concevoir que cette sphère est enfermée dans quelque espèce d’enveloppe, ou enfin contenue dans ses bornes par quelque cause que ce soit.

Rien n’empêche que tous les cercles qui formeront une couche quelconque de la sphère, ne se meuvent tous ensemble de la même vitesse, et selon la même direction. Quant à ceux de la couche, immédiatement supérieure ou inférieure, il est bien clair qu’ils peuvent se mouvoir tous ensemble, selon la même direction que les premiers ; mais quelle sera leur vitesse ? S’ils circulent en même temps que les premiers, ce qui serait une grande et parfaite uniformité, ils auront plus ou moins de vitesse qu’eux, puisqu’ils parcourent