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En se basant sur les propriétés physiologiques attribuées à la rate, il a émis l’idée qu’un état pathologique de cette glande pouvait amener une augmentation des globules blancs du sang. Il a signalé par conséquent, un état pathologique nouveau, digne de fixer l’attention des observateurs. C’est pour cette raison que nous devons donner à Virchow la priorité dans la découverte de l’affection qui nous occupe.

En 1847, Virchow donna le nom de leukœmie à l’affection, et il en distingua deux formes d’après les lésions des solides : la leukœmie splénique et la leukœmie ganglionnaire.

Depuis 1845, beaucoup d’écrits ont été faits en Europe et en Amérique, sur la leucocythémie, mais dans notre pays, c’est seulement en 1852 qu’elle fut un peu connue, grâce à une observation accompagnée d’un petit travail que fit sur elle le docteur Leudet. Depuis cette dernière époque, de nombreuses observations et publications, suscitées par l’émulation, vinrent éclairer la médecine humaine sur la question qui nous occupe.

Dans notre médecine, si nous en croyons un article publié par M. Dupont, de Bordeaux, dans les Archives vétérinaires, du 10 février dernier, ce praticien distingué, sans déclarer avoir observé la leucocythémie cliniquement sur le bœuf, avant 1859, le donne toutefois à comprendre.

Roll, de Vienne, dans son Manuel de Pathologie et de Thérapeutique des animaux domestiques, à la suite de l’histoire bien courte qu’il fait de la leucémie, relate deux observations se rapportant à