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leur dégénérescence. Le cœur et les gros vaisseaux, nous l’avons déjà dit en parlant de la coagulation du sang, peuvent être distendus fréquemment par d’énormes caillots blanchâtres ou blancs. Sur leurs parois on peut rencontrer des ecchymoses simples ou accompagnées de petites saillies blanchâtres, dues à l’oblitération de petits vaisseaux par des globules blancs, ou bien encore d’hémorragies diffuses dans lesquelles on trouve les globules rouges plus ou moins détruits.

Dans les cavités séreuses, plèvre, péritoine, méninges, etc., peuvent exister des épanchements qu’explique suffisamment la pauvreté du sang.

Le tissu musculaire est pâle, à une teinte lavée, renferme une grande quantité de sérosité, laquelle coule goutte à goutte sous le cadavre. Les chairs sont très-friables, s’écrasent facilement sous les doigts ; elles ne sont pas insalubres, mais elles sont de très-médiocre qualité, peu nutritives ; une fois cuites, elles ont perdu tout leur sérum, il ne reste plus que le tissu musculaire desséché et par conséquent très-dur.

IV

PATHOGÉNIE

Cette question est encore loin d’être élucidée. Beaucoup d’auteurs ont admis que l’altération du sang résulte d’une irritation nutritive et fonctionnelle des organes hématopoïétiques, dans lesquels on fait entrer la rate, le foie, les ganglions lymphatiques. Cette irritation amènerait l’augmentation de volume de ces organes, l’augmentation de leurs produits cel-