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ou moins prochain. Le pronostic de cette affection est donc des plus graves.

On apprécie le temps pendant lequel doit se prolonger la vie du malade, par l’aggravation et surtout par la permanence des principaux symptômes : dysprée, inappétence, diarrhée, etc.

Dans la variété lymphatique, il y a surtout à craindre la suffocation par la compression des voies respiratoires. Lorsqu’il y a une grande tendance aux hémorragies, comme cela est fréquent dans la forme splénique, on doit redouter une terminaison rapide par apoplexie cérébrale.

X

TRAITEMENT

La nature et l’étiologie de la leucocythémie étant inconnues, son traitement, on le comprend, ne peut être qu’empirique. Dans ces derniers temps, on a essayé quelques méthodes thérapeutiques basées sur les idées régnantes au sujet de la pathogénie de l’affection ; elles peuvent se ranger en deux groupes :

1o Celles ayant pour but de combattre l’altération du sang ;

2o Celles inspirées par l’altération anatomique des solides.

1o La médication tonique et reconstituante a été opposée à l’altération du sang. Les inhalations d’oxygène, comme nutrition gazeuse du sang, ont été employées avantageusement chez l’homme pour combattre la dysprée. Le quinquina, sous toutes les formes, les ferrugineux, l’huile de foie de morue, et une alimentation