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Page:Forget - Notice historique sur la chapelle Notre-Dame de Beauvais.djvu/19

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Missire Jehan Ogier ne semble pas avoir survécu de longues années à cet acte suprême de piété filiale envers la Mère de Dieu. Il décéda au plus tard en 1497, sa dépouille mortelle fut, selon toute probabilité, déposée dans la chapelle au pied de l’autel et de l’image de Marie, car, s’il en avait été autrement, on ne comprendrait guère la clause qui ordonne que les prières soient récitées sur sa tombe.

Quoi qu’il en soit, à partir de ce moment et pendant près d’un siècle, une grande obscurité règne sur l’existence de la chapelle de Beauvais, obscurité due sans doute « aux troubles graves et aux orages » de la fin du XVIe siècle qui, à différentes reprises, obligèrent les piètres du Teil à se cacher de 1589 à 1598 et amenèrent la perte d’un grand nombre de titres et autres papiers de l’église[1]. Il nous faut descendre jusqu’en 1581 pour trouver mention d’un chapelain dans les archives de la Châtellenie de Rougé-au-Teil.

À cette époque, la chapelle était desservie par un

  1. V. Testam. de Me Jean Morel, Sr des Iffs, 5 sept. 1592. « Réfugié, dit-il, au château de la Rigaudière, à raison des injures du temps, qui l’ont empêché depuis plusieurs années d’exécuter les dernières volontés de son défunct père, les prêtres n’ayant pu célébrer depuis longtemps, étant tous cachés. » (V, également « Notice sur Châteaugiron, de 1589-1598 ».)