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une somme de 3 à 4 000 livres. Cette entreprise lui causa un grand nombre d’ennuis.

Après avoir dépensé ses avances, les économies de la fabrique, un emprunt personnel d’environ 4000 livres et lassé la générosité de ses par ses appels réitérés à la charité, il se vit contraint de recourir à une imposition de rétributions fixes et forcées.

A sa demande, le Général imposa « tous les biens ecclésiastiques et nobles de la paroisse ». La Chapelle de Beauvais et la Confrairie des Agonisants furent taxées à 300 livres chacune ; le moulin de la Pile à 31 liv. 11 s. 4 d., etc., etc.

Malgré ces impositions, les travaux furent plusieurs fois interrompus et ne purent être terminés qu’en 1741.

Comme bien l’on pense, ces impôts forcés mécontentèrent un grand nombre, principalement les riches taxés.

Le recteur d’Essé, qui avait gardé mauvais souvenir de la cérémonie de la chapelle de la Coudre, profita du mécontentement général pour réveiller une vieille querelle abandonnée depuis in siècle. Il réclama comme partie intégrante de sa paroisse le Château et la Chapelle de la Rigaudière et sans doute aussi la terre de la Naschardière, dite d’Essé en quelques contrats, puis joi-

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