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gnant les actes aux paroles, il vint processionnellement chanter dans la dite chapelle la messe le lundi des Rogations, malgré la défense à lui faite par le Recteur du Teil.

Le Procureur-Fiscal de la Rigaudière ouvrit bénévolement les portes et donna les ornements devant « toute la paroisse accourue en foule ». Après la messe il s’empara des clefs et ferma lui-même les portes.

Le lendemain, selon l’usage, le recteur du Teil vint avec sa procession pour célébrer la messe de station, mais il trouva la porte de la chapelle fermée à clef et le Procureur-fiscal absent. Enfin, après une heure d’attente, celui-ci consentit à venir et à donner les clefs. Cité de ce chef, ainsi que le Seigneur et le Recteur d’Essé, devant le Présidial de Rennes, il fut désavoué par le Châtelain et obligé de faire amende honorable. Quant au recteur, voyant la mauvaise tournure que prenait l’affaire soulevée par lui, il s’empresse de déclarer, par acte public en date du 23 juillet 1746, qu’il reconnaissait que de tout temps le Château et la Chapelle de la Rigaudière avaient fait partie de la Paroisse du Teil.

Après avoir rebâti son église, M. Laumaillé fit encore l’acquisition d’une cloche qui fut bénite en 1754, et dont furent parrain et marraine le