nommaient Verreau et MacKenzie, l’un avocat, l’autre courtier en douane.
Tous quatre poursuivaient avec acharnement une partie commencée à huit heures, il était alors onze heures et quart.
Emporté par la passion du jeu, MacKenzie perdait, perdait. Son portefeuille contenant $278 au commencement de la veillée était vide, et le courtier faisait maintenant des billets. Il était comme cloué à la table et espérait voir arriver la bonne fortune d’un coup à l’autre.
Braun et Verreau se tenaient dans un niveau constant.
Le gagnant était de Courval. Les bank-notes s’entassaient à côté de lui. S’il eut voulu il eut arraché à MacKenzie plusieurs centaines de piastres, mais en gentilhomme il mit fin au jeu.
— Vous n’êtes pas chanceux ce soir, lui dit-il : si ces messieurs sont consentants nous continuerons la partie demain soir.
MacKenzie parut sortir d’un rêve. Il regarda son portefeuille encore ouvert et vide.
— Oui, dit-il en le refermant, je ne suis pas disposé ce soir.
— Passons dans le boudoir, fit Braun, il fait chaud ici :
Les quatre joueurs passèrent dans la pièce voisine.
— Nous avons joué un peu rudement, fit de Courval.
— En effet, répondit MacKenzie, tout de même vous