êtes un fier joueur, je voudrais avoir pris des leçons du même maître que vous.
— Allons donc, c’est le pur hasard qui fait tout.
— Ce hasard vous aime diablement, répliqua MacKenzie.
De Courval, en sa qualité de gagnant, offrit du Champagne et une soupe aux huîtres à ses compagnons de jeu.
Il appela le garçon qui stationnait dans le corridor et ordonna quatre soupes aux huîtres et quatre bouteilles de Champagne.
— Dans cinq minutes vous serez servis, monsieur, répondit le garçon.
Il ne fit pas attendre les clients au delà de cinq minutes, sachant à qui il avait affaire et que le banquier, s’il payait bien, tenait à être bien servi et promptement.
Il apporta dans le boudoir une table d’où émanaient des vapeurs propres à flatter l’odorat des quatre membres du club, pendant qu’à côté doucement couché dans un panier étaient quatre bouteilles d’un Champagne vieux dont les étiquettes étaient couvertes de poussière.
— Buvons d’abord à la santé de l’heureux gagnant de ce soir, dit George Braun en faisant sauter le bouchon de sa bouteille.
— Le premier toast lui revient de droit, reprit Verreau.
MacKenzie dit alors :
— Je vous ferai un souhait, monsieur de Courval,