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Page:Fortier - Les mystères de Montréal, 1893.djvu/422

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les mystères de montréal

vaient découvrir, exerçaient des ravages dans la personne de l’intrépide capitaine.

Un jour, il quitta l’hôpital et rentra à Mexico couvert de gloire. Sur sa poitrine, décorée au champ d’honneur, brillait la croix des Chevaliers du Mexique ; sur sa figure balafrée, amaigrie par les souffrances, rayonnait le contentement du devoir accompli.

On le reçut aux accords de la musique guerrière, et Madame Escobar lui ouvrit ses salons où il fut présenté à l’aristocratie de Mexico.

Paul Turcotte avait hâte d’être débarrassé de ces fêtes. Il quitta la capitale aussitôt qu’il put et se rendit à Vera-Cruz.

Il revit son ami. Lui aussi avait bien souffert durant la guerre. S’il n’en était pas revenu couvert de gloire, il n’en avait pas moins noblement fait son devoir.

Quinze jours plus tard, les deux amis partaient pour le Canada, l’un pour reconquérir un héritage, l’autre pour revoir les lieux où il avait passé son enfance, et pour prier sur la tombe de ses parents.