Page:Fortier - Les mystères de Montréal, 1893.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
61
les mystères de montréal

assemblée des six comtés et où beaucoup de patriotes se réfugièrent après leur défaite à Saint-Denis.

La ferme du notaire, étant située sur le coteau de sable dont nous avons parlé, se trouvait la première en entrant dans Saint-Charles.

Les Habits-Rouges y arrivèrent à bonne heure dans l’avant midi.

Guillet, leur ayant indiqué les bâtisses de Matthieu Duval, ils donnèrent de l’éperon pour arriver plus vite.

— Cernez les bâtiments ! ordonna Howard en sautant à terre.

Et il frappa à la porte de la maison suivi de Guillet et de deux autres soldats.

— Entrez ! cria une voix.

Le lieutenant ouvrit la porte.

La maison était divisée en deux appartements. Dans la première en entrant, il y avait une dizaine de paysans assis autour du poêle. Ils semblaient sous le poids d’une grande fatigue et la nuit avait être dure pour eux.

L’officier anglais s’avança sans dire un mot. Il fit à Guillet un signe qui voulait dire : celui que nous cherchons est-il parmi ceux-là ?

Le bureaucrate fit signe que non.

— Qui est le maître de cette maison ? demanda alors le lieutenant.

— C’est moi, répondit un des paysans, que voulez-vous ?