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Page:Fortier - Les mystères de Montréal, 1893.djvu/62

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les mystères de montréal

— Tu caches des révoltés, lui dit Howard en mauvais français.

— Des révoltés ! fit le patriote, serait-ce par hasard cette fouine de traître qui vous aurait dit cela ?

— Peu importe qui me l’a dit… Si tu ne nous les livres pas, nous t’emmènerons à leur place. Il me faut Paul Turcotte.

— Paul Turcotte ? où voulez-vous que je le prenne ?

Le lieutenant ne répondit pas.

— Allons, dit-il à ses soldats, puisque nous ne réussissons pas comme cela, nous allons prendre un autre moyen.

Howard passa dans l’autre appartement. Là étaient la famille du notaire Duval et la femme de Boisvert.

Elles achevaient de déjeuner quand l’officier fit son apparition. Ne voyant que des femmes, il parla avec fanfaronnade.

— Où est Paul Turcotte ? demanda-t-il.

— Nous ne le savons pas, répondit en tremblant madame Duval.

— Si vous ne le savez pas maintenant, reprit Howard, vous le saurez bien tantôt.

Il retourna dans l’autre appartement, ouvrit la porte de dehors et appela trois soldats. Il leur dit de monter en haut avec Guillet et de chercher partout. En même temps il en envoya d’autres pour visiter les bâtisses qu’il y avait sur la terre de Matthieu Duval.

Les soldats revinrent les uns après les autres, tous avec la même réponse : personne.