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le pouce crochu

lérat qui lui a pris sa femme et Georget déteste sa belle-mère qui ne cessait de le maltraiter.

— Tous ces coquins s’entendaient contre vous. La scène de la trappe était préparée d’avance. Vos deux guides s’y sont jetés sachant bien qu’ils tomberaient sur un tas de poussière de charbon et qu’ils ne se feraient pas de mal. Ils comptaient que vous les suivriez dans ce trou…

— Mais ils auraient pu tout aussi bien me tuer avant d’arriver à la maison.

— Pas impunément. On vous aurait trouvée morte sur la route de la Révolte ; on aurait ouvert une enquête et les soupçons se seraient peut-être portés sur le meurtrier de votre père. Zig-Zag ne voulait pas mettre une seconde fois la police à ses trousses. Il aimait beaucoup mieux vous étrangler dans cette cave ou tout simplement vous y enfermer et vous y laisser mourir de faim. Il aurait retiré l’échelle qui a servi à ses complices pour s’évader ; il aurait refermé la trappe et personne ne serait jamais venu vous délivrer, car cette maison en ruines est abandonnée depuis des années. Le coup était bien combiné et c’est un miracle qu’il ait manqué. Savez-vous pourquoi ils ne vous ont pas poursuivie ? C’est qu’ils ont cru que vous étiez tombée dans le caveau et qu’ils y ont couru d’abord.

Camille baissait la tête et ne pouvait pas se décider à condamner ses amis.

— Veuillez raisonner froidement, reprit M. de Menestreau. Ce Courapied et son fils ne sont pas restés dans le souterrain. On les a donc aidés à en sortir. Comment se fait-il que vous ne les ayez pas revus ? S’ils étaient vos amis, ils auraient couru tout droit chez vous. Ils s’en sont bien gardés. Donc, ils étaient contre vous, et tout prouve qu’ils ont décampé avec les autres bandits. Mais rien ne