Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1821

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oulaaheṛ isalân : v. ⵂⵗ aheṛ ‖ en s’abordant, les Kel-Ăh. débutent hab. par des formules de salutation ; puis l’un d’eux dit presque toujours isalân ? « nouvelles ? (y a-t-il des nouvelles ? quelles sont les nouvelles ?) ». Cette interrogation isalân a qlqf. un sens spécial ; quand un h. aborde une f. en lui disant, sans formule préalable et avant tout autre mot, isalân ?, cela signifie « y a-t-il des nouvelles d’asri ? (y a-t-il chez toi pour moi de l’asri ? veux-tu te livrer à l’asri « liberté de mœurs » et à ses actes avec moi ?) » ; si la f. consent, elle répond elouân « elles abondent (les nouvelles abondent) », ce qui signifie « les nouvelles d’asri abondent (il y a chez moi pour toi de l’asri en abondance ; je consens volontiers à me livrer à l’asri « liberté de mœurs » et à ses actes avec toi) ».

tesouslit ⵜⵙⵙⵍⵜ sf. φ (pl. tisouslîtîn ⵜⵙⵙⵍⵜⵏ), daṛ tsouslîtîn ‖ son d’avertissement (pour faire connaître qu’on est là ; pour donner un signal) (qlconque, fort ou faible, donné avec la bouche, la main, le pied, un instrument, etc.) ‖ se dit, p. ex., du son « hem » presqu’imperceptible fait pour avertir qlq’un qu’on est là, pour l’engager à se taire, à parler, à se lever, à faire un acte qlconque ; de claquements de mains faits pour appeler qlq’un qui est à qlq. distance ; de sons de corne de chasse, de tambour, de trompette, ou de coups de fusil ayant pour but de faire connaître le lieu où on est à des compagnons de voyage égarés, d’appeler au secours, d’annoncer au loin l’approche d’un danger, p. ex. d’un parti ennemi, d’une crue subite, etc.

émesli ⵎⵙⵍⵉ sm. φ (pl. imeslân ⵎⵙⵍⵏ), daṛ ămesli (ĕmesli), daṛ meslân ‖ son de la voix ; voix ‖ se dit proprement de la voix des p. et de celle de tous les an. ‖ se dit p. ext. du son de ce qui ressemble à la voix et a de l’harmonie com. l’echo, tous les instruments de musique, les cloches, les clochettes, ainsi que du son du tonnere et de celui des détonations d’armes à feu ‖ peut qlqf. se traduire par « son » ‖ v. ⵂⵜ ăhît.

ⵙⵍ esel ⵙⵍ va. prim. ; conj. 30 « ebeḍ » ; ρ (isĕl, isâl, éd isel, our isil) ‖ être chaussée de ; se chausser de ‖ peut avoir pour rég. dir. une chaussure qlconque, sandale, botte, soulier, etc., ou bien un bas ou une chaussette ‖ p. ext. « être ferré de », le suj. étant un cheval, un âne, etc. ‖ p. ext. « être muni au pied (ou aux pieds) de [une (ou des) semelle de cuir] », le suj. étant un chameau, le rég. dir. étant une semelle de cuir cousue à la plante de son pied.

sesel ⵙⵙⵍ va. f. 1 ; conj. 113 « sebeḍ » ; ρ (issel, iesîsel, éd isesel, our issel) ‖ chausser de ; faire se chausser de ‖ se c. av. 2 acc. ‖ a t. les s. c. à c. du prim.

tesel ⵜⵙⵍ vn. f. 3bis ; conj. 99 « bereġ » ; (ittĕsel, iettîsel, éd iettesel, our ittesel) ‖ être porté (le suj. étant une chaussure, un bas, une chaussette) ‖ a t. les s. c. à c. du prim.

essâl ⵙⵍ va. f. 5 ; conj. 218 « ebbâḍ » ; (issâl, our issil) ‖ être hab. chaussé de ; se chausser hab. de ‖ a t. les s. c. à c. du prim.

sâsâl ⵙⵙⵍ va. f. 1.7 ; conj. 230 « târeġâh » ; (isâsâl, our isesil) ‖ chausser hab. de ; faire se chausser de ‖ se c. av. 2 acc. ‖ a t. les s. c. à c. de la f. 1.