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H., fait d’aimer ce que je la fais (H., c’est fait de l’aimer que je 
fais ; H., je l’aime) = Hekkou, ou hi teġriż tera ta tet teġîd ⁒ 
H., ne me plait pas le fait d’aimer que tu la fais (H., ne me plait pas 
le fait de l’aimer que tu fais ; H., ton amour pour elle ne me plait 
pas) = Hekkou, tera tâ-reṛ tet teġîd, ei êtH., ce fait d’aimer-
ci que tu la fais, laisse-le (H., ce fait-ci de l’aimer que tu fais, 
laisse-le ; H., quitte cet amour-ci que tu as pour elle) = Hekkou, 
tera t-în tet ġîṛ, ou tet é iba fôH., ce fait d’aimer-là 
que je la fais, point il n’y aura pas de lui absolument (H., ce 
fait-là de l’aimer que je fais ne cessera absolument pas ; H., 
cet amour que j’ai pour elle ne cessera absolument jamais)) ‖ , 
ayant pour suj. une céréale, com. du blé, de l’orge, du mil, etc., et 
pour rég. dir. ăk̤ « lait » ou édeṛes « lait des 24 heures qui suivent 
la mise bas » employés dans le s. de « substance laiteuse », sign. « faire 
(produire, avoir en soi) [de la substance laiteuse] » ; d. ce s., est syn. 
d’aouieġ ăfous daṛ « mettre la main dans », le suj. d’ étant 
un h. et le rég. de daṛ étant une femme, sign. hab. « mettre la 
main sous les vêtements d’[une fem.] et la caresser sur la peau 
(introduire la main sous les vêtements d’[une f.] et la caresser sur 
la peau) » ; eġ ifassen daṛ, empl. de la même manière, a le sens 
correspondant ‖ p. ext. sign. « aller (se porter) ». (Ex. ma ġân 
eddoûnet ennek ? ⁒ que font tes gens ? (comment vont tes gens ?)) ‖ 
p. ext. sign. « passer [une période de temps] » ; d. ce s., est syn. 
d’ekk. (Ex. iġă ṛour i éhoḍ ien ⁒ il a fait (il a passé) chez moi 
une nuit = neġ a ieġġîn daṛ Tăouat ⁒ nous avons fait ce qui 
étant en grande quantité dans le Touat (nous avons passé longtemps 
dans le Touat) = ġĭṛ ăouétai imdâ sâkâleṛ ⁒ j’ai fait l’année 
elle est entière je voyage (j’ai passé l’année entière à voyager)) ‖ 
p. ext. eġ imân « faire une âme » sign. qlqf. « tuer une personne (com­mettre un meurtre) », le suj. étant une p. et imân désignant non 
l’âme du suj. mais celle de qlq’un d’autre ; d. ce s., est syn. 
d’aoui. et aoui ne s’emploient ainsi que pour signifier le 
meurtre de personnes, et de personnes autre que soi. (Ex. ġĭṛ imân 
⁒ j’ai fait une âme (j’ai tué une p. ; j’ai commis un meurtre) = 
ġĕm mân ⁒ a été faite une âme (une p. a été tuée ; un meurtre a 
été commis)) ‖ eġ êri « faire le cou » empl. au pluriel et ayant pour 
suj. des p. sign. souv. « se prendre aux cous (en venir aux coups, 
se donner des coups, se prendre aux cheveux) ». (Ex. ġĕnet 
êraouen Mîmi d Koûka ġĕnet êraouenM. et K. ont fait 
les cous (M. et K. se sont prises aux cous, se sont donné des coups, 
se sont prises aux cheveux)) ‖ eġ foull « faire sur » sign. souv.