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163, 6 : Le LV consacre tout son ch. xx au Bodhi-maṇḍa-vyûha.

17 : BC (chant XIV) compte quatre veilles et intervertit par rapport au LV l’emploi des deux premières.

32 : Pratîtya-samutpâda ne signifie rien de plus que « Production (ou Génération) en dépendance (connexion ou relation) mutuelle ». De même le sens propre de nidâna est « occasion », c’est-à-dire l’ensemble de circonstances qui président à l’origine d’un fait quelconque, tel par ex. qu’un sermon du Bouddha. Dans les textes médicaux, nous fait remarquer le Dr J. Filliozat, le nidâna « n’est pas la cause réelle de la maladie, laquelle nous échappe ; c’est l’occasion en laquelle elle se produit, occasion que toute la médecine tend à empêcher de se produire » (Cf. supra, p. 221). Enfin pratyaya signifie simplement « support » ou « moyen ». L’idée de causalité est latente dans ces expressions, mais nulle part clairement exprimée.

166, 4 : Les noms skt des 12 nidâna sont jarâ-mâraṇa, jâti, bhava, upadâṇa, tṛṣṇa, vedaṇâ, sparça, shaḍ-âyatana, nâma-rûpa, vijñâna, saṃskâra et avidyâ. Sur leur figuration tant à Ajaṇtâ que sur les peintures tibétaines et sino-japonaises, v. L. A. Waddell Lamaism p. 105 s., Rhys Davids, Buddhism (American Lectures) p. 155 s. et J. Przyluski dans JA oct.-déc. 1920 p. 313 s. La symbolisation du no 8 par des ouvertures béantes n’est pas sans rapport avec l’étymologie populaire d’âyatana = âyaṃ tanoti : il tend l’entrée ; comme le mot a fini par désigner, en même temps que les six sens, leurs six objets (couleurs et formes, sons, touchers, odeurs, saveurs et représentations) nous l’avons traduit par « cadre ». Le bateau sur l’Océan du no 9 avec son passager paraît inspiré par la métaphore de la traversée de la « mer des sensations » longuement développée dans le Samyutta-nikâya IV p. 157 (cf. Oldenberg p. 205), et se trouve déjà dans BC xiv 75 (cf. LV p. 216 l. 2 ; 361 l. 5 ; 374 l. 18 etc.). De même le singe du no 10 ne doit pas être sans rapport avec celui auquel le même recueil (II p. 94 ; cf. Oldenberg p. 293) compare justement la volage conscience.

13 : Il convient de rappeler que dans le Yoga l’avidyâ (no 12) est aussi appelée netrî, « la conductrice », mais la question est ici des plus compliquées (v. Przyluski loc. laud. p. 329)

39 : Le nom skt. du Fatum est Adṛshṭam. L’interprétation ici offerte de l’avidyâ est sujette à caution du fait que ce nidâna ne figure pas dans des listes anciennes. Le BC (xiv 72-6), le Mahâpadâna-sutta (Dial. II p. 26) et le Mahânidâna-sutta (ibid. p. 51-2) ne remontent pas au delà du no 10 (ce dernier omet également le no 8), et chez eux « conscience » et « personnalité » s’étayent l’une sur l’autre. Sur ces flottements v. É. Senart, À propos de la théorie bouddhique des douze nidâna dans Mélanges Ch. de Harlez p. 281 s. ; J. Przyluski, loc. laud. p. 327 et P. Demiéville, Les versions chinoises du Milinda panha dans BEFEO XXIV 1924 § 64-5 et 67. Nous avons cru toutefois devoir nous en tenir ici à l’énumération habituelle : et, en tout cas nous pensons que la démarche initiale de la pensée du Buddha fut de remonter de la constatation de la douleur à ses origines de plus en plus lointaines : c’est en ce sens que les douze conditions s’enchaînent de la façon la plus cohérente ainsi que les exégètes modernes énumérés à la note de la p. 174, 9 ont dû en convenir.

167, 22 : Pour la parabole des feuilles de çinçapâ (Dalbergia sisu) v. Saṃyutta-nikâya V p. 437 (trad. dans Oldenberg p. 229).

27 : Lui-même l’a déclaré aux approches de la mort, v. infra la note à la p. 3022.

43 : Majjhima-nikâya no 63 (I p. 426) et 72 (IV p. 400), trad. dans Oldenberg p. 300 s. et BT p. 117 s.

168, 19 : Cf. Oldenberg p. 306 s. ; Th. Stcherbatsky, The Conception of Buddhist Nirvâṇa (Leningrad 1927) p. 27 et (p. 20 s.) son âpre critique de L. de la Vallée Poussin Nirvâṇa (Paris 1925) ; A. B. Keith Buddhist Philosophy in India and Ceylon (Oxford 1023) etc.

169, 2 : Bhagavad-gîtâ II 28.

6 : En pâli saṃsârassa purimâ (ou pacchimâ) koṭi na paññayati.

9 : Milinda-pañha éd. Trenckner p. 50-1 ; trad. L. Finot p. 94.

170, 27 : Anu-loma ou prati-loma.