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Page:Fourier - Théorie analytique de la chaleur, 1822.djvu/88

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THÉORIE DE LA CHALEUR.

Si l’on supposait que l’action d’un point de la masse pût s’étendre jusqu’à une distance finie il faudrait que l’épaisseur des tranches extrêmes, dont l’état est maintenu par la cause extérieure, fût au moins égale à Mais la quantité n’ayant en effet, dans l’état naturel des solides, qu’une valeur inappréciable, on doit faire abstraction de cette épaisseur ; et il suffit que la cause extérieure agisse sur chacune des deux couches, extrêmement petites, qui terminent le solide. C’est toujours ce que l’on doit entendre par cette expression, entretenir la température constante de la surface.

71.

Nous allons encore examiner le cas où le même solide serait exposé, par l’une de ses faces, à l’air atmosphérique entretenu à une température constante.

Supposons donc que ce plan inférieur conserve, en vertu d’une cause extérieure quelconque, la température fixe et que le plan supérieur, au lieu d’être retenu, comme précédemment, à une température moindre est exposé à l’air atmosphérique maintenu à cette température la distance perpendiculaire des deux plans étant toujours désignée par  : il s’agit de déterminer les températures finales.

En supposant que, dans l’état initial du solide, la température commune de ses molécules est ou moindre que on se représente facilement que la chaleur qui sort incessamment du foyer A pénètre la masse, et élève de plus en plus les températures des sections intermédiaires ; la surface supérieure s’échauffe successivement, et elle laisse échapper dans l’air une partie de la chaleur qui a pénétré le solide. Le systême des températures s’approche continuellement d’un dernier état qui subsisterait de lui-même s’il était d’abord