RÉPLIQUE À M. AB DER HALDEN[1]
J’écrivais ici même, au mois d’août passé, que la littérature canadienne-française n’existe pas et n’existera probablement pas de sitôt. Et j’en donnais pour raison que, chez nous, les esprits les mieux doués pour les lettres sont détournés de cette carrière par l’absence d’un public liseur et par les nécessités matérielles.
En une fort belle lettre — si belle que vous me voyez tout confus, Monsieur, d’avoir à vous répondre — vous me démontrez péremptoirement que je suis au plus profond de l’erreur. Je ne demande pas mieux que de vous croire : cependant, voyons un peu, si vous le voulez bien, en quoi je me suis trompé, et pour cela confrontons successivement avec les objections que vous leur opposez les très-simples faits dont je pensais avoir prouvé la réalité.
- ↑ Lettre publiée dans la Revue Canadienne de février 1907 et faisant suite à l’article intitulé : Comme Préface.