Page:Fréchette - Les Fleurs boréales.djvu/125

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Puis se ruant encor sur la froide dépouille,
La frappe, la déchire, et dans sa rage fouille
La blessure béante ouverte dans son flanc ;
Comme un vautour féroce, aux entrailles s’attache,
Lui découvre le cœur, de ses ongles l’arrache,
Et le dévore tout sanglant !


VI

Plongeant dans les ajoncs et les algues verdâtres,
Une roche là-bas baigne ses flancs grisâtres,
Comme un nid d’alcyon caché dans les roseaux ;
C’est là qu’elle s’enfuit, mi-nue, échevelée,
Et, le vent se heurtant sur la roche ébranlée,
Lui jette l’écume des eaux.